AVANT LA DOUCEUR, Installation à dimension variable, squelette anatomique, argile, cire, photographies brulées, bois brulé, cendre.

Cette installation offre une réflexion sur les chemins de traverses nécessaires à toute reconstruction d’un individu ayant connu un traumatisme, quel qu’il soit, accident, maladie, deuil, rupture amoureuse… Les traces laissées par ces évènements sont douloureuses, durables et nous transforment en profondeur. Les réparations possibles sont multiples, parfois anarchiques, ici, les os sont réparés, comblés, pansés avec de l’argile et de la cire. En parallèle les photos brulées évoquent la difficulté et la nécessité de l’oubli. L’éparpillement de ce corps en réparation offre une nouvelle cartographie du sensible, de nouveaux chemins qui en apparence ne mènent nulle-part et qui pourtant participent à la construction de soi. 

Les gestes pauvres choisis permettent la simplicité de l’errance et font de l’accident une expérience de pensée. Ce corps déconnecté de ses fonctions biologiques devient le lieu de l’expérience de la perte. Les photographies, le bois brulé ainsi que les cendres sont autant de marques qui continuent à habiter ce corps, à le hanter mais aussi à le nourrir.